Véronique Aubin
Énergéticienne - Maître Reiki- EMDR -
Paris 15, Nîmes et à distance (visio)
Véronique Aubin
Énergéticienne - Maître Reiki- EMDR -
Paris 15, Nîmes et à distance (visio)

Qu’est ce que le stress post traumatique vicariant ?


Dans le tumulte du quotidien hospitalier, il existe des réalités souvent tues, des blessures invisibles qui marquent les soignants. Aujourd’hui, je m’entretiens avec mon amie Marie, infirmière aux urgences depuis plus de 10 ans, pour parler d’un phénomène méconnu : Le stress post traumatique vicariant. Entre confidences et réflexions, notre échange se veut éclairant. Je partage avec vous quelques passages. 

Mais tout d’abord, il est important de rappeler ce qu’est le stress post traumatique vicariant. Il s’agit d’une forme de traumatisme qui touche les professionnels exposés de façon répétée à la souffrance, aux drames, aux récits traumatiques. Contrairement au trouble de stress post-traumatique classique – qui survient après avoir vécu soi-même un événement traumatisant – le stress vicariant se développe par l’empathie, au contact de la douleur des autres. 

On retrouve ce type de stress dans de nombreux métiers, principalement ceux où l’on est régulièrement confronté à la détresse humaine ou à des récits de traumatismes. Voici quelques exemples :

  • Les Professionnels de santé : médecins, infirmiers, aides-soignants, psychologues, thérapeutes et psychothérapeutes etc., qui accompagnent des patients en situation de grande souffrance ou de fin de vie.
  • Travailleurs sociaux et intervenants en relation d’aide : Toute personne travaillant auprès de populations vulnérables ou exposées à des situations traumatisantes.
  • Journalistes, magistrats, écoutants, cameramen, greffiers : Ces métiers sont également exposés à ce risque, notamment lorsqu’ils recueillent ou traitent des témoignages de violence, de guerre ou de catastrophes.
  • Bénévoles en soins palliatifs et accompagnement : Ceux qui accompagnent des personnes en fin de vie ou en grande détresse.

Entretien avec mon amie Marie

Je vous rappelle que Marie travaille aux urgences, un environnement où elle est régulièrement confrontée à des situations dramatiques. Elle m’a partagé certaines expériences très fortes que je ne citerai pas ici par respect de la confidentialité.

- Marie, peux-tu me raconter comment tu as pris conscience du stress post traumatique vicariant dans ta pratique ?

Marie : - Au début, je ne mettais pas de mot dessus. Je rentrais chez moi, fatiguée, vidée émotionnellement, parfois en colère ou triste sans raison, sans raison parce que ma vie était stable, sans problèmes. Avec le temps, j’ai compris que ce n’était pas seulement la charge de travail, mais ce que j’absorbais de mes patients. Leurs histoires, leur détresse, ça s’imprime en nous.

- Qu’est-ce que tu ressens concrètement dans ces moments-là ?

Marie : - C’est comme si leur douleur devenait la mienne. Je dors mal, je repense à certaines situations la nuit. Parfois, j’ai l’impression de revivre les événements, même si je n’en ai pas été la victime directe. Mon cerveau se met à fonctionner comme si il était branché sur celui de certain de mes patients. Bien sûr c’est dans mon imagination mais les images sont là...

Il y a aussi une forme de culpabilité de ne pas pouvoir faire plus, ou de tristesse profonde…. Et puis cela nous met en permanence face à la vie dans tout ce qu’elle a de terrible, et cela ne me laisse pas tranquille, plus d’innocence possible. Alors il est important de prendre des vacances, du repos, pour retrouver la paix.

- Est-ce qu’il t’arrives d’en parler autour de toi, avec des collègues ou des proches ?

Marie : - On en parle un peu entre collègues, mais c’est difficile. On a peur de passer pour fragiles. Avec mes proches, j’essaie d’éviter, je ne veux pas les inquiéter. Parfois, j’ai besoin de vider mon sac, mais j’ai l’impression qu’ils ne peuvent pas mesurer l’impact que ça a sur moi, et en même temps, je ne veux pas trop en parler car il vaut mieux que je reste forte pour pouvoir continuer à travailler, sinon, je risque de ne plus y arriver.

Parler, s’écouter et mettre des mots sur ses ressentis sont déjà des premiers pas vers la libération.

En échangeant avec Marie, je comprends qu’elle souhaite rester forte et stable pour affronter son quotidien professionnel. Je perçois le conflit qu’elle traverse : D’un côté, elle a besoin d’exprimer ce qu’elle ressent, de « vider son sac » pour se libérer des images et des traumatismes qui ne lui appartiennent pas, et pour accepter son impuissance lorsqu’elle ne peut pas faire davantage, de l’autre, elle craint que cela ne fragilise sa sensibilité et la confronte à ses limites, de ne plus avoir la force d'exercer son métier.

Nous devons donc avancer avec beaucoup de douceur : Je lui propose de faire quelques séances d’EMDR, pour l’aider à apaiser son esprit, couplées avec des soins Reiki, pour libérer les tensions corporelles et se recharger d'énergies positives. Elle pourra retrouver de la légèreté, de la respiration et son propre espace intérieur. Là, enfin, elle pourra reconnaitre la valeur de son travail, ce qu’elle apporte aux autres et ne plus s’en vouloir de ne pas pouvoir faire plus.

Le stress post traumatique vicariant est insidieux. Il s’insinue dans le quotidien, marque les soignants dans leur chair sans laisser de traces visibles. Pourtant, cette souffrance mérite d’être reconnue, partagée et accompagnée. Parler, s’écouter, mettre des mots sur ses ressentis, c’est pouvoir commencer à retrouver sa place.

Et vous, dans votre vie ou votre travail, avez-vous déjà ressenti ce poids silencieux transmis par la douleur des autres, et comment prenez-vous soin de vous face à ces émotions partagées ?


Articles similaires

Derniers articles

Qu’est ce que le stress post traumatique vicariant ?

Différence entre choc et traumatisme

Spécialiste du traitement de l'électro-sensibilité

Création et référencement du site par Simplébo   |   Site partenaire de Annuaire Thérapeutes

Connexion