Quand l’expression : « Je n’ai pas envie » cache en fait une grande peur d’insécurité. « Ce n’est pas la peine », ou « à quoi bon », sont des petites expressions-pièges qui dissimulent une grande peur. L’air de rien, elles nous aident à fuir une situation dangereuse, réelle ou imaginaire. Lorsque la situation est imaginaire, nous passons pour un idiot ou un procrastinateur, voir un feignant, face aux autres. Notre situation est souvent incompréhensible pour ceux qui nous entourent, surtout lorsqu’on est un adulte, en pleine possession de ses moyens.
Les autres, dans leur bienveillance, nous invitent ou nous poussent au dépassement de soi… Et s’arment de bons conseils : « Tu devrais faire ceci ou cela ! », « Cela t’aiderai si… » « Arrête de remettre à plus tard… ». Mais ils ne nous aident que rarement à regarder notre peur en face.
Car ce qui nous fait peur ne leur fait pas forcément peur. Et peut-être aussi parce qu’ils n’ont, pas plus que nous, osé regarder leurs peurs en face.
La peur, est comme un animal sauvage ! Tant qu’on ne l’a pas rencontré, puis apprivoisé, celui-ci demeure un danger pour nous. Mais dès que nous allons le voir, nous pouvons évaluer le danger : Réel ou imaginaire, ainsi que les risques encourus : Quelle est la pire chose qui pourrait arriver ?
Alors le « Je n’ai pas envie », pourra être plus proche de la vérité, il deviendra un « J’ose », « J’ose tenter », « J’ose essayer », « J’ose prendre le risque » ou bien un « Même pas question que je me lance dans cette aventure : trop risqué ! » à moins qu’il reste un « Je n’ai pas envie pour ceci, mais j’ai envie pour cela » et dans ce cas, ce ne sera plus un problème.
Sortir de l’imaginaire pour rencontrer ses peurs, ce n’est pas si compliqué que cela : Plonger dans l’écoute de soi, en étant accompagné si nécessaire.
Et la vie va pouvoir reprendre son cours, sainement.
L’élan reprend sa place.
Lorsque « Je n’ai pas envie », c’est qu’une partie de moi n’est pas en vie. Quand la lumière se fait, tout redevient vivant et la mort file doux.